« Le sujet est quelque peu anecdotique par rapport à la production de ferronickel de l’usine. Mais ces résidus qui s’amoncellent à Doniambo sont souvent considérés comme un déchet, alors qu’ils ont du potentiel. Les scories peuvent en effet être utilisées pour les remblais, les routes et les dalles, et remplacer le sable naturel, l’un des composants du béton. Une application pour laquelle la SLN a fait réaliser des travaux de recherche par des universités spécialisées en Australie et le Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton, à l’issue desquels la scorie SLN a été certifiée comme un granulat pour du béton de qualité, dans les normes françaises et australiennes.
Depuis quatre ans, la SLN entretient une collaboration avec Mineral Tech, une entreprise basée au Texas, qui importe 40 000 tonnes de scories chaque année. Cette année encore, début janvier, un bateau a été envoyé vers les États-Unis. La SLN a par ailleurs bon espoir de développer ses relations avec l’Australie. La scorie pourrait également intéresser les îles du Pacifique menacées par la montée des eaux, pour la protection de leurs berges. La société a ainsi rencontré en décembre des représentants des Tonga, qui ont besoin de lutter contre l’érosion du trait de côte. Les bétons fabriqués avec les scories de la SLN pourraient remplir cette mission. Il ne manquait qu’un cadre normatif pour les voir intégrer les constructions calédoniennes. Or, les scories de la SLN viennent d’être certifiées du référentiel de la construction calédonienne (RCNC) par les services du gouvernement (DAPM), ce qui devrait leur offrir de nouvelles opportunités locales.